Marie, exposait Jean-Paul II, chante
les 'cieux nouveaux' et la 'terre nouvelle' |
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Le 01 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Mgr Julian Porteous, évêque auxiliaire de Sydney était de ceux qui ont
aidé les jeunes à réfléchir sur la "nouvelle Pentecôte" en préparation à
la visite que leur a faite le Saint-Père. Le texte qui suit,
dans un autre registre, évoque la participation pleine, consciente et
active des fidèles aux célébrations liturgiques ainsi que le sens de la
Communio.
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Mgr Julian Porteous, évêque auxiliaire de Sydney
(Australie) -
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Marie, exposait Jean-Paul II, chante les 'cieux nouveaux' et la 'terre
nouvelle'
"... non promiscue sed alii aliter, in liturgica actione
partem propriam agunt …"
(L.G.
n.11) (jouent dans l'action
liturgique le rôle qui leur est propre, non pas indistinctement, mais chacun
à sa manière).
Le 01 octobre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- La lecture de
Lumen
Gentium n. 11 sur le fait que tous jouent dans l’action liturgique le
rôle qui leur est propre, et celle de
Sacrosanctum Concilium n. 14 sur la participation pleine, consciente et
active des fidèles aux célébrations liturgiques, nous appellent à célébrer
continuellement et à vivre pleinement l’Eucharistie dans sa dimension
eschatologique ; c’est à la fois une tension orientée vers le ciel et un
moyen de communion et de service envers le monde et l’humanité. Cette
participation se fonde sur la dimension sacerdotale de notre baptême.
Lorsque le sacerdoce sacramentel est exercé en union avec le sacerdoce
commun des baptisés, l’Eucharistie apparaît vraiment " comme la source et
le sommet de toute évangélisation, puisque son but est la communion de tous
les hommes avec le Christ et, en lui, avec le Père et l’Esprit Saint ".
Cette tension eschatologique – aiguillon de l’évangélisation – se réalise
lorsque le prêtre agit vraiment in persona Christi Capitis, en
reliant " la consécration eucharistique au sacrifice de la Croix et à la
dernière Cène ". Dans la célébration de l’Eucharistie, les laïcs,
fidèles à la dimension sacerdotale, royale et prophétique de leur baptême,
sont nourris de la force spirituelle et affermis dans leur mission de
service envers l’humanité, en devenant un " ‘sacrement’ pour l’humanité,
signe et instrument du salut opéré par le Christ, lumière du monde et sel de
la terre pour la rédemption de tous ".
(ndlr : Lire à ce sujet dans
l'Exhortation post Synodale "Sacramentum
Caritatis" du pape Benoît XVI,
le § 79 "Eucharistie et fidèles laïcs")
Dans
Ecclesia De Eucharistia, le Pape Jean-Paul II précise qu’" une
conséquence significative de cette tension eschatologique inhérente à l’Eucharistie
provient du fait qu’elle donne une impulsion à notre marche dans l’histoire,
faisant naître un germe de vive espérance dans le dévouement quotidien de
chacun à ses propres tâches ". Loin de
réduire l’engagement des chrétiens à " construire
un monde qui soit à la mesure de l’homme et qui réponde pleinement au
dessein de Dieu ", la vision chrétienne des " cieux nouveaux
" et d’une " terre nouvelle " l’accroît au contraire.
C’est pourquoi il est important d’éviter une lecture superficielle et
affadie de
Lumen Gentium n.11 et de
Sacrosanctum Concilium n.14 sur le fait que tous jouent dans l’action
liturgique le rôle qui leur est propre et sur la participation pleine,
consciente et active des fidèles aux célébrations liturgiques. Lorsque ces
deux aspects essentiels de la participation à l’Eucharistie se réduisent à
faire en sorte que le plus grand nombre possible de membres de l’assemblée
exercent une forme de ministère dans la célébration eucharistique
(acolyte, lecteur, ministère spécial, ministère d’accueil, chorale…),
ces ministères risquent de devenir une fin en soi, et les ministres peuvent
penser à tort que la mission principale qui leur appartient en vertu de leur
baptême se réalise dans un service ou un ministère fonctionnel dans la
Messe, et pas dans le monde. Cela peut donner lieu à une "
cléricalisation " du laïcat et à un
affaiblissement de l’élan eschatologique de l’Eucharistie, en créant un
écart entre le culte et la vie.
Dans
Ecclesia De Eucharistia, le Pape Jean-Paul II nous présente la Vierge
Marie, " femme eucharistique " qui nous
montre comment vivre l’Eucharistie comme la source et le sommet de toute
évangélisation : " Dans le Magnificat est présente la tension
eschatologique de l’Eucharistie… Marie, poursuit Jean-Paul II, chante les "
cieux nouveaux " et la " terre nouvelle " qui, dans l’Eucharistie, trouvent
leur anticipation et en un certain sens leur ‘dessein’ programmé ". Chaque
fois que nous célébrons l’Eucharistie, " le Fils de Dieu se présente à nous
dans la ‘pauvreté’ des signes sacramentels, pain et vin ", en semant dans le
monde le germe de l’histoire nouvelle dans laquelle les puissants sont "
renversés de leur trône " et " les humbles sont élevés ".
L’Ecclésiologie de Vatican II à nos jours : Comment
il faut entendre la Communio
Depuis que le document
Lumen
Gentium a défini la nature de l’Église dans la perspective du Peuple de
Dieu, l’ecclésiologie a représenté un terrain fertile pour la réflexion
théologique. L’insistance sur le rôle de tous les baptisés est encore plus
marquée dans le document post-synodal
Chritifideles laici. Le nouveau Code de Droit Canonique
(1983)
établit clairement les droits et les obligations de tous les baptisés. À
l’arrière-plan de cette nouvelle conception de la nature de l’Église, il y a
le concept de communio, qui a représenté une base féconde pour mieux
comprendre la nature de l’Église. Tout cela nous permet de présenter une
ecclésiologie vivante, où chaque baptisé apporte sa contribution vitale à la
vie et à la mission de l’Église. À cette insistance sur le rôle de tous les
baptisés, l’Église en Australie a répondu positivement à travers
l’engagement des laïcs, notamment au niveau paroissial et dans le domaine de
l’éducation catholique.
L’Église en Australie fait état d’une collaboration étroite entre prêtres,
religieux et laïcs dans tous les aspects ordinaires de la vie et de l’action
de l’Église. C’est un des fruits très positifs de l’ecclésiologie selon le
Concile. Cependant, l’Australie est aussi très influencée par la
préoccupation du monde occidental au sujet de la liberté individuelle et des
droits de la conscience personnelle. Cela s’est vu de façon très claire dans
les réactions à l’Encyclique
Humanae
Vitae, quand de nombreuses voix se sont dissociées des enseignements de
l’Église en invoquant les droits de la conscience. On perçoit aussi les
signes d’une tendance à mettre en avant la sainteté de la conscience
individuelle et la revendication de la liberté de choix, comme considération
primaire en vue de la participation de l’individu à la vie de l’Église.
Il s’ensuit que le concept de communio est mal compris par certains,
qui en font une priorité pour continuer à avoir un rapport "spirituel" avec
l’Église, sans toutefois accepter pleinement l’unité concrète et l’autorité
authentique au sein de l’Église. Car outre sa nature profonde invisible et
spirituelle, la communion ecclésiale a aussi une
dimension visible et concrète qui s’exprime par l’unité sincère avec le
Successeur de Pierre.
Mgr Julian Porteous, de Sydney
(Australie)
Faire réfléchir les
jeunes sur la “nouvelle Pentecôte” ►
(avec la participation de Mgr Julian Porteous)
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Sources : www.vatican.va
(archives)
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(E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
01.10.2008 -
T/Laïcs
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