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Le 01 septembre 2007 -
(E.S.M.) -
Si nous les remercions, si nous rendons grâce pour eux, c'est
fondamentalement parce qu'ils sont prêtres et que le prêtre, comme
disait le Saint Curé d'Ars, «est quelque chose de grand [...] qui ne se
comprendra bien que dans le Ciel»
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Le saint
Curé d'Ars -
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C'est ici
Merci d'être prêtre
Nous sommes des enfants gâtés. Malgré la diminution de leurs effectifs, nous
trouvons normal que les prêtres soient là chaque fois que nous avons besoin
d'eux, nous leur en demandons toujours plus... mais, à l'occasion, cela ne
nous empêche pas de les critiquer sévèrement ou de colporter des médisances
à leur sujet. En revanche, il ne nous vient peut-être pas à l'idée de leur
manifester notre amitié et de les remercier d'avoir donné leur vie pour nous
donner le Christ.
Même s'ils sont heureux d'être prêtres - et beaucoup d'entre eux le sont,
très profondément -, leur ministère est parfois rude, surtout pour les plus
isolés d'entre eux : une chose est d'être seul, de cette bonne solitude
propice à la prière, une autre est d'être isole, sans goûter le réconfort de
relations amicales toutes simples, sans rencontrer jamais un «cœur qui
écoute».
Cela aboutit parfois à des situations tragiques
:
combien de prêtres sombrent dans l'alcoolisme, la dépression, parce qu'ils
sont trop seuls pour faire face à des situations humainement difficiles ?
Tel ce prêtre abordant plein d'enthousiasme et de Foi son premier ministère
paroissial, mais dont les initiatives, présentées maladroitement, se sont
heurtées à une clique de paroissiens qui, sans chercher à comprendre, ont
envoyé une pétition à l'évêché... jusqu'au jour où leur jeune curé s'est
suicidé. Sans doute était-il dépressif, fragile, mais les choses
n'auraient-elles pas été toutes différentes s'il avait été entouré de
frères, au lieu d'être cerné par d'impitoyables accusateurs ?
Combien de prêtres nouvellement arrivés dans la paroisse où ils ont été
nommés sentent l'hostilité presque papable de chrétiens amers d'avoir vu
partir le curé précédent ? Certes, il n'en est pas toujours ainsi, et
heureusement ! Mais ça l'est trop souvent, sans que nous nous rendions
forcément compte du désarroi que peut provoquer une attitude méfiante, ou
simplement distante.
Notre curé est visiblement un prêtre heureux ?
Il le sera encore plus si nous savons l'entourer, l'aider, participer avec
enthousiasme à ce qu'il propose, et si nous l'acceptons tel qu'il est au
lieu de rêver au prêtre idéal. Lui nous prend bien tel que nous sommes ! Il
n'a pas choisi ses ouailles, et il ne lui est pas forcément facile d'être
«tout à tous». Il a besoin que nous aussi, nous nous efforcions d'être «tout
à tous» : dans une paroisse, comme dans une famille, on ne trie pas ses
frères sur le volet.
Bien sûr, il peut arriver que nous ayons des raisons sérieuses de ne pas
être d'accord avec notre curé, mais pourquoi ne pas le lui dire avec respect
et bienveillance ? Tant de malentendus se dissipent dans un dialogue
confiant, tant de progrès peuvent avoir lieu dans un climat fraternel ! Même
sur des questions graves, on peut être ferme sans être agressif, et mettre
les choses au point sans partir en guerre.
Le merci que nous devons aux prêtres dépasse leurs
qualités personnelles,
leur dévouement ou la manière dont ils prêchent. Si nous les remercions, si
nous rendons grâce pour eux, c'est fondamentalement parce qu'ils sont
prêtres et que le prêtre, comme disait le Saint Curé d'Ars, «est quelque
chose de grand [...] qui ne se comprendra bien que dans le Ciel» (1).
Le prêtre nous donne Jésus. Par le sacrement de l'Ordre, le prêtre - quels
que soient par ailleurs ses faiblesses et son péché - a reçu le pouvoir de
célébrer les sacrements in persona Christi, ce qui veut dire davantage que
«au nom» ou «à la place» du Christ (2) : le prêtre est vraiment identifié au
Christ, «grand prêtre de l'Alliance éternelle».
Sans prêtre, pas d'Eucharistie.
«Dans une communauté, le mystère
eucharistique ne peut être célébré par personne d'autre qu'un prêtre
ordonné». Or, comme nous l'a rappelé Jean-Paul II, l'Eucharistie est au
centre de notre vie chrétienne. C'est le don par excellence, auquel le don
du sacerdoce est indissolublement lié.
Rendons grâce pour tous les prêtres que Dieu nous donne. Et sachons trouver
les moyens concrets de manifester à chacun notre émerveillement et notre
gratitude. En famille, en paroisse, en communauté, prenons le temps de leur
dire merci d'avoir répondu «présent» à l'appel de Dieu, pour servir au
milieu de nous.
(1) Le Curé d'Ars, pensées, Foi Vivante n° 23, 1997, p. 99.
(2) Jean-Paul II, Encyclique Ecclesia de Eucharistia, § 29. (3) Id.
Humour pour le W.-E. : Mésaventure d'un prêtre
encombrant : ►
Pour berner le Motu Proprio de Benoît XVI, il
y a les ADAP ! 31.08.07
Lorsque nous avons évoqué les ADAP, c'était évidemment par rapport à la
situation en France parce que le problème des paroisses où il n'est pas
possible de bénéficier du ministère d'un prêtre qui célèbre l'Eucharistie
dominicale existe vraiment, mais, ailleurs.
Cela se produit souvent dans les jeunes Églises,
où un seul prêtre a la responsabilité pastorale de fidèles dispersés
dans un vaste territoire.
Des situations
d'urgence, précisait Jean-Paul II, peuvent se rencontrer également dans les pays de tradition
chrétienne séculaire, lorsque la raréfaction du clergé empêche d'assurer la
présence d'un prêtre dans toutes les communautés paroissiales. Quand
le pape précise: manque absolu de prêtres ou de
diacres, il n'évoquait certainement pas le cas d'une paroisse voisine
ou le curé (55 ans et bien portant) nous avoue hier, 31 août, qu'il vient de
reprendre du service après deux mois de vacances.
Quelques pistes supplémentaires pour approfondir les commentaires
publiés hier sur les
ADAP
Un rappel pour ceux qui ne s'en souviennent pas : Les dimanches et les jours
de fête de précepte, les fidèles chrétiens sont tenus
par l'obligation de participer à la Divine Liturgie ou, selon
les prescriptions ou la coutume légitime de leur Église de droit propre, à la
célébration des louanges divines.
CIO 881
Guide de vie pastorale pour les prêtres diocésains des l'Églises qui
dépendent de la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples :
►
Agence Fides
Instruction sur quelques questions concernant la
collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres: 15 août 1997 -
Huit Congrégations : ►
Ecclesia de Mysterio
(...) Au niveau pastoral, on prendra donc
toutes les mesures nécessaires pour que les fidèles qui en sont
habituellement privés puissent en bénéficier le plus souvent possible, en
favorisant la présence périodique d'un prêtre, ou en profitant au mieux de
toutes les occasions d'organiser un rassemblement en un lieu central,
accessible à différents groupes éloignés.(Jean-Paul II))
(...) Il faut éviter avec soin toute forme de confusion entre des
réunions de
prières de ce genre et la célébration de l’Eucharistie.(Cf. Congrégation
pour le Culte Divin, Directoire des célébrations dominicales en l’absence de
prêtre (Christi Ecclesia, n. 22: Notitiae 24 (1988) p. 371).
(...) Le pape Jean-Paul II a approuvé un texte qui stipule que les
Évêques diocésains sont tenus d’évaluer avec prudence s’il faut distribuer
la sainte Communion au cours de telles réunions. Le texte va plus loin et
précise que pour assurer une coordination plus large dans ce domaine, il est
opportun qu’une telle question soit réglée au niveau de la Conférence des
Évêques, afin de parvenir à une résolution, qui
doit obtenir la confirmation du Siège Apostolique, c’est-à-dire
de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. De
plus, en l’absence du prêtre et du diacre, (nous pourrions ajouter de
religieux) il est préférable de répartir les
différentes parties de la célébration entre plusieurs fidèles plutôt que de
laisser à un seul fidèle laïc, le soin de guider l’ensemble de la
célébration. Il ne convient en aucun cas de dire à propos d’un fidèle laïc
qu’il «préside» la célébration.
Et encore :
- Le manque de ministres ordonnés pour la distribution de la sainte
Communion justifie le service de ministres extraordinaires de la
distribution de la sainte Eucharistie. Ces ministres peuvent être constitués
de manière stable, ou bien être appelés dans un cas imprévu. Il s’agit d’un
ministère de suppléance, et en aucun cas d’une sorte de "promotion" du
laïcat. (…)
- L’insuffisance du nombre de prêtres ou de diacres pour la célébration du
sacrement de baptême peut conduire l’Évêque à autoriser des laïcs à être
ministres extraordinaires de ce sacrement (cf. Code de droit canonique, can.
230 § 3). (…)
- Pour cette même raison, l’Évêque peut désigner des laïcs comme témoins
qualifiés pour la célébration canonique du mariage. Le canon 1112 exige un
avis favorable de la Conférence des Évêques et l’autorisation du
Saint-Siège. En France, une telle possibilité de déléguer des laïcs n’existe
pas.
- Il peut aussi donner l’autorisation à des laïcs de présider le culte
dominical en l’absence de prêtre (can.
1248 § 2; Sacrée Congrégation pour le
Culte Divin, Directoire pour les célébrations dominicales en l’absence de
prêtres Christi Ecclesia, 10 juin 1988, Préliminaires, cf. Notitiae 263
(1988) 366-378). (…)
CIC
1248 Si, faute de ministre sacré ou pour toute autre cause
grave, la participation à la célébration eucharistique est impossible, il est
vivement recommandé que les fidèles participent à la liturgie de la Parole
s'il y en a une dans l'Église paroissiale ou dans un autre lieu sacré,
célébrée selon les dispositions prises par l'Évêque diocésain, ou bien
s'adonnent à la prière pendant un temps convenable, seul ou en famille, ou,
selon l'occasion, en groupes de familles.
SC
34 -
CIS
1249 -
CIO 881
- Il peut enfin permettre à des laïcs de présider les obsèques
(cf. Ordo
Exsequiarum, praenotanda, n. 19). L’Instruction interdicastérielle
Ecclesia de Mysterio, du 15 août 1997 (Dispositions pratiques, art. 12)
rappelle qu’une telle possibilité n’existe que dans le cas d’un vrai manque
de ministres ordonnés. (…)
- Il convient d’insister une nouvelle fois sur le fait que les ministères de
suppléance ne peuvent être exercés qu’en l’absence de ministres ordonnés, ou
bien lorsque ces derniers ne sont pas en nombre suffisant pour mener à bien
une célébration dans un laps de temps raisonnable. Il est donc indispensable
d’avoir bien présent à l’esprit l’Instruction interdicastérielle
Ecclesia de Mysterio sur la collaboration des fidèles laïcs au ministère
des prêtres, du 15 août 1997 (AAS 89
(1997) 852-877; traduction française: cf. La Documentation Catholique 2171
(1997) 1009-1020). (…)
Conférence du
cardinal Medina à Paris en 2004
Et pour terminer voici la
définition que vous pouvez trouver sur le site de la Conférence des évêques
de France : Assemblées dominicales en l'absence de prêtre. C'est en réponse
à l'appel de l'Église que la communauté chrétienne se réunit pour accueillir
et célébrer la Parole de Dieu et partager le pain eucharistique. Préparées
avec le prêtre et animées par des laïcs, ces célébrations suivent le
déroulement de la messe, mais ne comprennent ni prière eucharistique, ni
consécration. Plus un guide des animateurs, Paris; 1976 ! (Église
catholique en France - Glossaire - à la lettre A)
Sources:
La chronique de Christine Ponsard
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.09.2007 - BENOÎT XVI -
Sacerdoce - laïcs - Liturgie |