Motu Proprio: Benoît XVI veut
rétablir la Liturgie de l'Église |
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Le 01 août 2007 -
(E.S.M.) - La plupart de nos évêques de France
"pays riche", je veux dire ceux qui ont pris la peine de publier une
déclaration, ayant déclaré sans attendre, que le Motu Proprio du
Saint-Père Benoît XVI, ne changerait pas grand-chose, en pratique, dans
leur diocèses respectifs, nous préférons donner la parole aux âmes
pieuses qui pensent et espèrent le contraire.
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La très Saint Eucharistie
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C'est ici
Motu Proprio: le pape Benoît XVI veut rétablir la
Liturgie de l'Église
Sa Sainteté le Pape Paul VI est clair sur la question
(cf. Doctrina et Exemplo)
: si les normes ne sont pas respectées, ce n'est plus la Liturgie de
l'Église mais une prière privée d'un groupe de personnes.
Summorum Pontificum
Le Très Saint Père vient enfin de rétablir la messe de Saint Pie V dans tous
ses droits. Quasiment interdite de fait depuis la promulgation du nouvel
ordo missae (NOM), elle n'avait jamais été supprimée
en droit. Bon nombre d'évêques et de prêtres considéraient abusivement que
la nouvelle messe avait tacitement abrogée la liturgie antérieure et se
fondaient sur le fallacieux prétexte du biritualisme inacceptable, de leur
point de vue, au sein de l'Église pour interdire la célébration de la messe
dans la liturgie selon le missel de Jean XXIII (dernière réforme de l'ancien
ordo avant son interdiction de facto).
Mais la joie légitime de tous ceux qui attendaient la décision du souverain
pontife ne saurait cacher les réactions hostiles ou les analyses
consternantes dans leur bêtise ou leur mauvaise foi quand ce ne sont pas les
deux en même temps.
Réaction des médias
Les médias et la presse française, en particulier, qui ont une connaissance
caricaturale et infantile des choses de l'Église catholique ont dit tout et
surtout n'importe quoi sur "le retour de la messe en
latin", oubliant que le pape Benoît XVI comme son prédécesseur
célèbrent ou ont célébré la messe en latin lors des grandes fêtes
liturgiques à Saint Pierre de Rome. Il s'agit bien sûr de la messe de Paul
VI dans sa version latine. Certes, dans la plupart des paroisses on a, le
plus souvent, complètement passé le latin à la trappe.
Toutefois, on oublie aussi qu'en dehors des communautés traditionalistes la
messe est aussi célébrée en latin. Les Bénédictins, en particulier, sont
pour la plupart restés fidèles au latin, même dans la célébration selon le
Novus Ordo Missae. Les moines de Solesmes, de Kergonan, de
Flavigny-sur-Ozerain, entre autres, utilisent le missel Paul VI dans son
édition latine.
Certaines abbayes bénédictines ont même restauré depuis longtemps, en pleine
union avec l'Église, la liturgie traditionnelle: Fontgombault, Randol, Le
Barroux et bien d'autres monastères constituent des hauts lieux catholiques
où la prière de l'Église s'élève sicut incensum - comme l'encens -
dans la langue de toujours.
Il ne s'agit donc pas d'un retour au latin mais d'une décision qui rend une
juste place à la liturgie selon l'ancien ordo ou Vetus Ordo Missae
(VOM). En fait Summorum Pontificum
n'est pas une affaire de langue mais va bien au-delà. Les motivations de
Benoît XVI sont multiples et la première et non des moindres est l'unité de
l'Église que le Christ lui a confiée. Il y a aussi l'intention chez le
souverain pontife de rétablir une liturgie excluant
les excès et les fantaisies que l'on a rencontrés dans de nombreuses
paroisses, que Benoît XVI qualifie lui-même de déformations à la
limite du supportable.
Réaction du clergé de France
Il y a quelques jours, un évêque se voulait rassurant et s'adressait à ses
prêtres en leur disant de ne pas avoir peur. Mais enfin peur de quoi,
sommes-nous en droit de dire ? L'Église de France connaît une crise majeure
depuis 40 ans. La pratique est tombée très bas, même pas 10 % de fidèles
réguliers, le nombre de prêtres a décru de façon impressionnante à tel point
que des évêques font appel à des prêtres africains, entre autres. Les
séminaires se sont vidés, la France est quasiment
déchristianisée et redevient terre de mission. En proportion, le
courant traditionnel fait preuve d'une grande vitalité. il est surprenant de
voir que les abbayes fidèles à l'ancienne liturgie suscitent de nombreuses
vocations. L'abbaye Sainte Madeleine du Barroux qui n'a pas quarante ans
d'existence vient de fonder un monastère, fidèle au principe d'essaimage
multiséculaire, dans le diocèse d'Agen. L'abbaye de Fongombault en un
demi-siècle a essaimé trois fois, donnant naissance aux abbayes de Randol
puis de Triors et au monastère de Gaussan. Les séminaires des fraternités
Saint Pie X, Saint Pierre ou de l'Institut du Christ Roi ne connaissent pas
le tarissement des vocations. Mais cela n'interpelle pas, comme on dit si
bien aujourd'hui, nos évêques! Et tandis que le christianisme se meurt en
France, des évêques et des prêtres qui ne veulent pas voir les conséquences
calamiteuses d'un apostolat qui a vidé les églises, détourné bon nombre de
catholiques de la pratique régulière, tremblent parce que le pape Benoît XVI
rétablit la messe traditionnelle dans tous ses droits. On croit rêver ! Un
enfant de 10 ans serait capable de comprendre les causes d'un tel
effondrement, mais eux non! Englués dans leur idéologie moderniste ils
redoutent les effets du motu proprio. Cela en dit long sur le sensus
ecclesiae de ces ecclésiastiques !
Ceci étant, gardons-nous cependant de tout triomphalisme ainsi que des
clichés stéréotypes.
S'il y a victoire, aujourd'hui, c'est celle de l'Église toute entière et non
pas d'un camp contre un autre. Le motu proprio nous rappelle la promesse du
Christ à Pierre: tu es Petrus et in hanc petram aedificabo ecclesiam meam
et portae inferi non praevalebunt adversus eam.
De même, préservons-nous de cette propension à nous classifier les uns par
rapport aux autres. Il y a déjà la répartition entre conciliaires et
traditionalistes et chez ces derniers les "lefebvristes", les ralliés ou "Ecclesia
Dei Adflicta", quand on ne parle pas, comme je l'ai entendu à l'époque, des traîtres
du Barroux !
Les traditionalistes ne sont pas les seuls détenteurs de la foi. La messe de
Paul VI, célébrée en langue vernaculaire, en français pour ce qui nous
concerne, peut être très belle; Pour avoir assisté à des messes célébrées
par des moines de la communauté des Frères de Bethléem, je puis en
témoigner. Que le contenu de la messe de Paul VI soit ambigu à bien des
égards, cela est certain, mais il ne faudrait surtout pas en faire un
argument ad hominem contre les "conciliaires". Inversement, ceux-ci
ne peuvent en aucune façon mettre en doute la foi des traditionalistes en
affirmant, comme un évêque vient de le dire très récemment, qu'ils sont plus
soucieux de rites que de l'amour de Dieu, pharisiens des temps modernes, chez
qui la charité fait défaut.
Ces divisions ne sont pas nouvelles dans l'Église. Tout au long de son
histoire, l'Église du Christ a connu querelles, divisions et ce dès les
temps apostoliques. Sainte dans son essence, puisque établie par son divin
Maître, elle fait face à la faiblesse humaine de ses serviteurs. C'est
pourquoi, nous ne pouvons que nous réjouir de la décision du Saint Père
Benoît XVI que l'on sait tant soucieux de l'unité de la barque de Pierre
dont il a reçu la lourde charge.
La publication du motu proprio est donc avant tout une grande joie pour tous
ceux qui sont attachés au rite tridentin. Nul doute que l'autorisation
donnée par le pape aura, à terme, des conséquences que nous ne pouvons pour
l'instant mesurer. La Divine Providence et l'action de l'Esprit Saint, je
n'en doute pas une seconde, œuvreront pour la sainte Église, mais restons
sur nos gardes car dans le même temps Satan, dans sa rage, redoublera
d'action de façon redoutable.
La prière reste plus que jamais le meilleur
recours.
Le Motu Proprio
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Le texte officiel et tous les commentaires
(Table)
Texte
intégral du Motu Proprio:
Publication du "Motu Proprio Summorum Pontificum"
Motu Proprio Summorum Pontificum
(doc word)
Lettre explicative:
Lettre du pape Benoît XVI aux évêques
Lettre du pape Benoit XVI accompagnant le motu
proprio
(doc word)
Le vrai culte rendu à Dieu
: humilité et charité
Lettre aux Romains Chapitre 12
1 Je vous exhorte, mes frères, par la
tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice
saint, capable de plaire à Dieu : c'est là pour vous l'adoration véritable.
2 Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en
renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la
volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui
est parfait.
3 En vertu de la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun d'entre vous :
n'ayez pas de prétentions déraisonnables, soyez assez raisonnables pour
n'être pas prétentieux, chacun en proportion de la foi que Dieu lui a donnée
en partage. 4 Prenons une comparaison : notre corps forme un tout, et
pourtant nous avons plusieurs membres, qui n'ont pas tous la même fonction ;
5 de même, dans le Christ, tous, tant que nous sommes, nous formons un seul
corps ; tous et chacun, nous sommes membres les uns des autres. 6 Et selon
la grâce que Dieu nous a donnée, nous avons reçu des dons qui sont
différents. Si c'est le don de prophétie, il faut se régler sur la foi ; 7
si c'est le don de servir, il faut servir ; si l'on est fait pour enseigner,
que l'on enseigne ; 8 pour encourager, que l'on encourage. Celui qui donne,
qu'il soit simple ; celui qui dirige, qu'il soit actif ; celui qui se dévoue
aux malheureux, qu'il ait le sourire.
9 Que votre amour soit sans hypocrisie. Fuyez le mal avec horreur,
attachez-vous au bien. 10 Soyez unis les uns aux autres par l'affection
fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres. 11 Ne brisez pas
l'élan de votre générosité, mais laissez jaillir l'Esprit ; soyez les
serviteurs du Seigneur. 12 Aux jours d'espérance, soyez dans la joie ; aux
jours d'épreuve, tenez bon ; priez avec persévérance. 13 Partagez avec les
fidèles qui sont dans le besoin, et que votre maison soit toujours
accueillante. 14 Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez leur du
bien, et non pas du mal. 15 Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie,
pleurez avec ceux qui pleurent. 16 Soyez bien d'accord entre vous ; n'ayez
pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.
Ne vous fiez pas à votre propre jugement. 17 Ne rendez à personne le mal
pour le mal, appliquez-vous à bien agir aux yeux de tous les hommes. 18
Autant que possible, pour ce qui dépend de vous, vivez en paix avec tous les
hommes. 19 Ne vous faites pas justice vous-mêmes, mes bien-aimés, mais
laissez agir la colère de Dieu. Car l'Écriture dit :
C'est à moi de faire justice,
c'est moi qui rendrai à chacun ce qui lui revient,
dit le Seigneur.
12, 19 : cf. Dt 32, 35a.
©
AELF
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Sources:
Gesta Dei per Francos
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.08.2007 - BENOÎT XVI - Table
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