Pape François : Une mission de paix confidentielle du Saint-Siège
pour l'Ukraine
Le 01 mai 2023 -
E.S.M.
-
Lors de la conversation de 20 minutes avec des
journalistes dans l'avion revenant de Budapest, le pape
François a abordé différents sujets dont celui d'une
mission de paix pour l'Ukraine.
Bergoglio -
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Pape François : Une mission de paix confidentielle du Saint-Siège
pour l'Ukraine
Le 01 mai 2023 -
E.S.M. -
. Le
pape François en a parlé, sans donner plus de détails pour
l'instant, lors de la conversation de 20 minutes avec des
journalistes dans l'avion revenant de Budapest. "Je crois que la
paix se fait toujours en ouvrant des canaux, cela ne peut jamais se
faire par la fermeture. Je vous invite toujours à ouvrir des
relations, des canaux d'amitié. Ce n'est pas facile. J'ai fait le
même discours avec Orban et un peu partout", le Souverain Pontife a
répondu à la question de savoir si les pourparlers avec Orban et le
métropolite Hilarion pouvaient favoriser le dialogue avec Moscou et
le processus de paix.
Un autre sujet épineux, celui de sa propre
santé : pourquoi le pape change-t-il d'avis en l’espace de deux
semaines ?
Le 11 avril dernier, le pape François racontait son hospitalisation
du 29 mars, disant qu'il s'était évanoui, qu'il était arrivé à la
Polyclinique "sans connaissance". Mais maintenant, il dit le
contraire : "Je
n'ai
pas
perdu
connaissance."
Pourquoi changez-vous l'histoire en deux semaines ? Le pape peut-il
se comporter ainsi ?
Lors de son hospitalisation le 29 mars dernier à la Polyclinique
Gemelli, le Pape, aujourd'hui, de retour de Hongrie - lors de la
conférence de presse dans l'avion, modifie la première version qu'il
a donnée à un ami de Pesaro qui l'a ensuite remis à la presse. "Je
n'ai
pas
perdu
connaissance",
souligne aujourd'hui en réponse à Aura Maria Vistas Miguel (Rádio
Renascença)
Question :
"La prochaine étape est Lisbonne, que pensez-vous de votre santé?
Nous avons été surpris quand vous avez été hospitalisél, vous avez
dit que vous vous étiez évanoui, alors vous sentez-vous l'énergie
d'aller aux JMJ? Et aimeriez-vous un événement avec un jeune
ukrainien et un russe comme signe pour les nouvelles générations ?"
Pape François
"La santé d'abord. Ce que j'avais, c'était un fort malaise à la fin
de l'audience de mercredi, je n'ai pas eu envie de déjeuner, je me
suis allongé un peu, je n'ai pas perdu connaissance, mais oui ilj'ai
eu une très forte fièvre et à trois heures de l'après-midi le
médecin m'a immédiatement emmené à l'hôpital. J'ai eu une pneumonie
aiguë sévère, dans la partie inférieure du poumon, Dieu merci, je
peux dire, à tel point que l'organisme, le corps, a bien répondu.
Dieu merci .Voici ce que j'ai eu.
Sur Lisbonne : la veille de mon départ, j'ai parlé à Mgr Américo (Américo
Aguiar, évêque auxiliaire de Lisbonne et président de la Fondation
JMJ 2023) qui est allé voir la situation là-bas, j'irai, j'irai.
J'espère y arriver, vous voyez que ce n'est pas comme il y a deux
ans, avec la canne, maintenant ça va mieux, pour l'instant le voyage
n'est pas annulé Puis il y a le voyage à Marseille, puis il y a le
voyage en Mongolie, puis il y a le dernier dont je ne me souviens
plus où... le programme me fait encore bouger."
À ce stade, après ce qu'il avait dit à son ami Michele Ferri de
Pesaro, une seule question se pose : qui dit la vérité et
qui ment ? La réponse est très importante. Vraiment beaucoup.
ilsismografo
- Traduction
E.S.M
Vatican News publie la conférence de presse
Les efforts du Saint-Siège pour faciliter le retour des enfants
ukrainiens emmenés en Russie pendant la guerre, la paix, les
contacts avec le Kremlin et le dialogue œcuménique, avec quelques
mots sur son état de santé après son hospitalisation la semaine
précédant le dimanche des Rameaux; tels ont été les thèmes abordés
lors du bref échange avec les journalistes sur le vol entre Budapest
et Rome. Le Pape François a aussi évoqué la restitution des vestiges
du Parthénon à la Grèce, un exemple pour d’autres gestes similaires
à l’avenir.
Antal Hubai (Rtl Klub, Hongrie): Quelle est
votre expérience personnelle des rencontres faites en Hongrie ?
J'ai vécu cette première expérience de rencontre dans les années
1960. A l'époque, de nombreux jésuites hongrois avaient été chassés
de leur pays. Puis des écoles sont arrivées..., une école située à
vingt kilomètres de Buenos Aires, à laquelle je rendais visite deux
fois par mois. J'ai également eu des relations avec une compagnie de
laïcs hongrois qui travaillaient à Buenos Aires. Je ne comprenais
pas la langue. Mais je comprenais bien deux mots: Gulash et Tokai
(rires). Ce fut une belle expérience. J'ai été très touché par la
douleur d'être réfugié et de ne pas pouvoir rentrer chez soi, et par
les religieuses de Mary Ward restées cachées dans des appartements
pour que le régime ne les chasse pas. Ensuite, j'en ai appris
davantage sur toute l'affaire visant à convaincre le cardinal
Mindszenty de venir à Rome. J'ai aussi connu le bref enthousiasme de
1956, puis la déception.
Antal Hubai: Votre opinion a-t-elle changé
depuis?
Elle n'a pas changé, elle s'est enrichie. Dans le sens où les
Hongrois que j'ai rencontrés ont une grande culture....
Antal Hubai: Quelle langue parliez-vous ?
Ils parlaient généralement l'allemand ou l'anglais. Le hongrois
n'est pas parlé en dehors de la Hongrie. Seulement au paradis, parce
qu'on dit qu'il faut une éternité pour l'apprendre (rires).
Eliana Ruggiero (AGI, Italie): Saint-Père,
vous avez lancé un appel à ouvrir - à rouvrir - les portes de notre
égoïsme aux pauvres, aux migrants, à ceux qui ne sont pas en règle.
Lors de votre rencontre avec le Premier ministre hongrois Viktor
Orbán, lui avez-vous demandé de rouvrir les frontières de la route
des Balkans qu'il avait fermées? Puis, ces derniers jours, vous avez
également rencontré le métropolite Hilarion: Hilarion et Orbán
lui-même peuvent-ils devenir des canaux d'ouverture vers Moscou pour
accélérer un processus de paix pour l'Ukraine, ou rendre possible
une rencontre entre vous et le président Poutine? Je vous remercie.
Je crois que la paix se fait toujours en ouvrant des canaux, on ne
peut jamais faire la paix en les fermant. J'invite tout le monde à
ouvrir des relations, des canaux d'amitié... Ce n'est pas facile. Ce
même discours, je l'ai fait en général avec Orbán et je l'ai fait un
peu partout. Sur les migrations, je pense que c'est un problème que
l'Europe doit prendre en main, parce qu'il y a cinq pays qui
souffrent le plus: Chypre, la Grèce, Malte, l'Italie, l'Espagne,
parce que ce sont les pays méditerranéens et que la majorité y
débarque. Et si l'Europe ne s'occupe pas de cela, d'une répartition
équitable des migrants, le problème ne concernera que ces pays. Je
pense que l'Europe doit faire sentir qu'elle est l'Union Européenne
même face à cela. Il y a un autre problème qui est lié à la
migration, c'est le taux de natalité. Il y a des pays comme l'Italie
et l'Espagne qui ne font pas d'enfants. L'année dernière, j'ai parlé
de ce problème lors d'une réunion des familles et j'ai constaté que
le gouvernement, ainsi que d'autres gouvernements, en parlaient
également. L'âge moyen en Italie est de 46 ans, en Espagne il est
encore plus élevé et il y a de petits villages déserts. Un programme
migratoire, mais bien mené, reprenant le modèle que certains pays
ont adopté en matière de migration - je pense par exemple à la Suède
à l'époque des dictatures latino-américaines - peut aussi aider ces
pays qui ont un faible taux de natalité. Et puis, finalement, quel
est le dernier point? Ah, oui, Hilarion: Hilarion est quelqu'un que
je respecte beaucoup, et nous avons toujours eu de bonnes relations.
Il a eu la gentillesse de venir me voir, puis il est allé à la messe
et je l'ai aussi vu à l'aéroport. Hilarion est une personne
intelligente avec laquelle on peut parler, et ces relations doivent
être maintenues, car si nous parlons d'œcuménisme - j'aime ceci, je
n'aime pas cela - nous devons tendre la main à tout le monde, et
même recevoir [leur] main. Avec le patriarche Kirill, je n'ai parlé
qu'une seule fois depuis le début de la guerre, 40 minutes par Zoom,
puis par l'intermédiaire du métropolite Antoine qui remplace
Hilarion, qui est venu me voir: c'est un évêque qui a été prêtre à
Rome et qui connaît bien le milieu. C'est toujours par son
intermédiaire que je suis en relation avec Kirill. Nous devions nous
rencontrer à Jérusalem en juillet ou juin de l'année dernière, mais
la rencontre a été suspendue à cause de la guerre. Mais nous devrons
la faire. Avec les Russes, j'ai de bonnes relations avec
l'ambassadeur qui s'en va maintenant, et qui a été ambassadeur
pendant sept ans au Vatican, c'est un grand homme, un homme comme il
faut. Une personne sérieuse, cultivée, très équilibrée. La relation
avec les Russes se fait surtout avec cet ambassadeur. Je ne sais pas
si j'ai tout dit...
Eliana Ruggiero: Si Hilarion et Orbán
pouvaient d'une manière ou d'une autre accélérer le processus de
paix en Ukraine et rendre possible une rencontre entre vous et
Poutine, s'ils pouvaient agir - entre guillemets - en tant
qu'intermédiaires?
Vous imaginez bien que lors de cette rencontre, nous n'avons pas
seulement parlé du Petit Chaperon Rouge, n’est-ce pas? Nous avons
parlé de toutes ces choses. Nous en avons parlé parce que tout le
monde est intéressé par la voie de la paix. Je suis prêt à le faire.
Je suis prêt à faire tout ce qui doit être fait. Par ailleurs, une
mission est en cours, mais elle n'est pas encore publique. Voyons
comment... Quand elle sera publique, je le dirai.
Aura Maria Vistas Miguel (Rádio Renascença,
Portugal): Votre prochaine étape sera Lisbonne, comment vous
sentez-vous par rapport à votre santé? Nous avons été pris par
surprise lorsque vous êtes allé à l'hôpital, vous avez dit que vous
vous étiez évanoui, alors vous sentez-vous plein d'énergie pour
aller aux JMJ? Et souhaiteriez-vous un événement avec des jeunes
Ukrainiens et Russes, comme un signe pour les nouvelles générations?
Tout d'abord, la santé. Je n'avais pas envie de déjeuner, je me suis
allongé un peu, je n'ai pas perdu connaissance, mais j'ai eu une
très forte fièvre et à trois heures de l'après-midi, le médecin m'a
immédiatement emmené à l'hôpital. J'ai eu une forte pneumonie aiguë,
dans la partie inférieure du poumon, Dieu merci, je peux vous le
dire, parce que l'organisme, le corps, a bien réagi. Dieu merci.
Voilà ce que j'avais. À propos de Lisbonne: la veille de mon départ,
j'ai parlé à Mgr Américo (Américo Aguiar, évêque auxiliaire de
Lisbonne, ndlr) qui est venu voir comment les choses se passaient
là-bas, j'irai, j'irai. J'espère y aller, vous voyez que ce n'est
pas la même chose qu'il y a deux ans, avec la canne, maintenant
c'est mieux, pour l'instant le voyage n'est pas annulé. Puis il y a
le voyage à Marseille, le voyage en Mongolie, puis le dernier je ne
sais plus où... Le programme des voyages me fait encore bouger.
Aura Maria Vistas Miguel: Et sur les jeunes de Russie et
d'Ukraine?
Mgr Américo a quelque chose en tête, il prépare quelque chose, il me
l'a dit. Il est en train de bien préparer cela.
Nicole Winfield (AP, USA) : Saint-Père, je
voulais vous poser une question un peu différente: vous avez
récemment fait un geste œcuménique très fort, en donnant trois
fragments des sculptures du Parthénon à la Grèce, par
l'intermédiaire des musées du Vatican. Ce geste a également eu un
écho en dehors du monde orthodoxe, car de nombreux musées
occidentaux discutent précisément de la restitution de la période
coloniale, en tant qu'acte de justice à l'égard de ces peuples. Je
voulais vous demander si vous êtes également disponible pour
d'autres restitutions, je pense aux peuples et aux groupes
autochtones du Canada qui ont demandé la restitution d'objets des
collections du Vatican dans le cadre du processus de réparation des
dommages subis pendant la période coloniale
C'est le septième commandement: si tu as volé, tu dois rendre. Mais
il y a toute une histoire qui fait que parfois les guerres et la
colonisation conduisent à des décisions de prendre les biens
d'autrui. C'était un geste juste, il fallait le faire: le Parthénon,
il fallait donner quelque chose.
Et si demain les Égyptiens viennent demander l'obélisque, que
ferons-nous? Mais là, il faut faire un discernement, dans chaque
cas. Et puis la restitution des biens indigènes est en cours, avec
le Canada, en tout cas nous avons accepté de le faire. Je vais
demander à présent comment cela se passe.
L'expérience avec les aborigènes au Canada a été très fructueuse.
Même aux États-Unis, les jésuites font quelque chose, avec ce groupe
d'autochtones aux États-Unis. Le général (de la Compagnie de Jésus,
ndlr) me l'a dit l'autre jour.
Mais revenons à la restitution. Dans la mesure où vous pouvez
restituer, que c'est nécessaire, que c'est un geste, mieux vaut le
faire. Parfois, on ne peut pas, il n'y a pas de possibilité
politique, réelle, concrète. Mais dans la mesure où l'on peut donner
en retour, il faut le faire. C'est bon pour tout le monde, afin de
ne pas s'habituer à mettre la main dans la poche des autres.
Eva Fernandez (Cope, Espagne): Le premier
ministre ukrainien a demandé votre aide pour le retour des enfants
emmenés de force en Russie. Pensez-vous que vous allez l'aider ?
Je pense que oui, car le Saint-Siège a servi d'intermédiaire dans
certaines situations d'échange de prisonniers. Par l'intermédiaire
de l'ambassade, ça s'est bien passé. Je pense que ça peut bien se
passer cette fois aussi. C'est important, le Saint-Siège est prêt à
le faire parce que c'est bien, c'est une chose juste et nous devons
aider, pour que ce ne soit pas un casus belli, mais un cas humain.
Il s'agit d'une question d'humanité avant d’être une question de
butin de guerre ou d’un déplacement de guerre. Tous les gestes
humains aident. Au contraire, les gestes de cruauté n'aident pas.
Nous devons faire tout ce qui est humainement possible.
Je pense aussi, je veux le dire, aux femmes qui viennent dans nos
pays: Italie, Espagne, Pologne, Hongrie, tant de femmes qui viennent
avec des enfants et des maris, qu’elles soient des épouses... ou
qu’elles se battent contre la guerre. Il est vrai qu'en ce moment
elles sont aidées, mais nous ne devons pas perdre l'enthousiasme de
le faire, parce que si l'enthousiasme diminue, ces femmes restent
sans protection, avec le risque de tomber entre les mains des
vautours qui sont toujours à l'affût de ces situations. Soyons
attentifs à ne pas perdre cette attention à l’aide que nous offrons
aux réfugiés. Cela concerne tout le monde.
(traduction
de travail, non officielle)
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Sources :
ilsismografo
-
Traduction
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.05.2023