Benoît XVI rappelle aux jeunes que
Dieu est le Visage de la miséricorde |
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CITE DU VATICAN, le
1er Mars 2007 -
(E.S.M.) -
Dans le cadre de ses entretiens avec le
clergés de Rome, le pape Benoît XVI répond à la deuxième questions qui a
trait à la foi des jeunes.
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Ils doivent voir que l'on
peut vivre la foi à notre époque.
Le pape Benoît XVI a l'adresse des jeunes: "il est
possible de vivre aujourd'hui en chrétiens"
Le Saint-Père nous dit dans son intervention que même si malheureusement il
vit assez loin des jeunes et qu'il ne peut donc pas donner d'indications
très concrètes... Nous avons ouvert une rubrique reprenant quelques textes
du pape où il nous semble que le pape Benoît XVI est très proche de la
jeunesse. Il faut avoir le courage de relire son Message pour la Journée
Mondiale de la Jeunesse.
Benoît XVI invite les jeunes à "oser l'amour". Un autre texte
fort est celui où Le pape Benoît XVI a demandé aux centaines de
milliers de jeunes catholiques polonais rassemblés à Cracovie de garder
confiance dans leur foi en dépit des épreuves et des bouleversements du
monde, Benoît
XVI aux jeunes Polonais: ayez confiance dans votre foi
et
Benoît XVI: texte intégral de sa rencontre avec les jeunes.
Transmettre la foi aux jeunes (2)
Voici une synthèse de la deuxième
question posée au pape, qui porte sur la pastorale des jeunes, et la réponse
de Benoît XVI.
Don Maurizio Secondo Mirilli, vicaire paroissial de « Santa Bernadette
Soubirous » et attaché au service pour la pastorale des jeunes du diocèse, a
souligné la tâche difficile qui est celle des prêtres dans la mission de
former à la foi les nouvelles générations. Don Maurizio a demandé au pape
Benoît XVI
une parole d'orientation et de conduite sur la manière de transmettre aux
jeunes la joie de la foi chrétienne, en particulier face aux défis culturels
d'aujourd'hui, et il l'a prié d'indiquer les thématiques sur lesquelles
investir le plus d'énergies pour aider les jeunes garçons et filles à
rencontrer concrètement le Christ.
Réponse du pape
Benoît XVI : Merci pour le travail que vous accomplissez pour les
adolescents. Nous savons que la jeunesse doit être réellement une priorité
de notre travail pastoral, parce qu'elle vit dans un monde éloigné de Dieu.
Et il est très difficile de trouver dans notre contexte culturel la
rencontre avec le Christ, la vie chrétienne, la vie de la foi. Les jeunes
ont besoin d'un profond accompagnement pour pouvoir réellement trouver ce
chemin. Je dirais – même si malheureusement je vis assez loin d'eux et je ne
peux donc pas donner d'indications très concrètes – que le premier élément
me semble justement et surtout l'accompagnement. Ils doivent voir que l'on
peut vivre la foi à notre époque, qu'il ne s'agit pas d'une chose du passé,
mais qu'il est possible de vivre aujourd'hui en chrétiens et de trouver
ainsi réellement le bien.
Je me souviens d'un élément autobiographique dans les écrits de saint
Cyprien. J'ai vécu dans ce monde qui est le nôtre – écrit-il – totalement
éloigné de Dieu, parce que les divinités étaient mortes et Dieu n'était pas
visible. Et en voyant les chrétiens j'ai pensé : c'est une vie impossible,
il ne peut en être ainsi dans notre monde ! Mais par la suite, en
rencontrant plusieurs d'entre eux, en entrant dans leur compagnie, en me
laissant guider dans le catéchuménat, sur ce chemin de conversion vers Dieu,
peu à peu j'ai compris : cela est possible ! Et à présent, je suis heureux
d'avoir trouvé la vie. J'ai compris que l'autre vie n'était pas la vie, et
en vérité – confesse-t-il – je savais déjà auparavant que
cela n'était pas
la vraie vie.
Il me semble très important que les jeunes trouvent des personnes – aussi
bien de leur âge que plus mûres – chez qui elles puissent voir que
la vie
chrétienne aujourd'hui est possible et qu'elle est également raisonnable et
réalisable. Sur ces deux derniers éléments il me semble que l'on nourrit de
nombreux doutes : sur son caractère réalisable, parce que les autres voies
sont très éloignées du mode de vie chrétien, et sur son caractère
raisonnable, parce qu'à première vue il semble que la science nous dise des
choses tout à fait différentes et donc que l'on ne puisse pas engager un
parcours raisonnable vers la foi, afin de montrer que celle-ci est en
harmonie avec notre époque et avec la raison.
Le premier point est donc l'expérience, qui ouvre ensuite également la porte
à la connaissance. En ce sens, le « catéchuménat » vécu d'une façon nouvelle
– c'est-à-dire comme un chemin commun de vie, comme une expérience commune
du fait qu'il est possible de vivre ainsi – est d'une grande importance,
souligne Benoît XVI.
C'est uniquement en faisant une certaine expérience que l'on peut ensuite
comprendre. Je me souviens d'un conseil que Pascal donnait à un ami non
croyant. Il lui disait : essaie donc de faire les choses que fait un
croyant, et ensuite, grâce à cette expérience, tu constateras que tout cela
est logique et vrai.
Je dirais qu'un aspect important nous est montré précisément en ce moment
par le Carême. Nous ne pouvons pas penser vivre immédiatement une vie
chrétienne à cent pour cent, sans doute et sans péchés. Nous devons
reconnaître que nous sommes en chemin, que nous devons et que nous pouvons
apprendre, que nous devons nous convertir peu à peu. Bien sûr, la conversion
fondamentale est un acte qui est fait pour toujours. Mais la réalisation de
la conversion est un acte de vie, qui se réalise dans la patience d'une vie.
C'est un acte dans lequel nous ne devons pas perdre la confiance et le
courage du chemin. C'est précisément cela que nous devons reconnaître : nous
ne pouvons pas faire de nous-mêmes des chrétiens parfaits d'un instant à
l'autre. Toutefois, il vaut la peine d'aller de l'avant, de conserver la foi
dans l'option fondamentale, si l’on peut dire, puis de demeurer avec
persévérance sur un chemin de conversion qui parfois devient difficile. Il
peut arriver en effet que je me sente découragé, au point de tout vouloir
abandonner et de demeurer dans un état de crise. Il ne faut pas abandonner
tout de suite, mais recommencer avec courage. Le Seigneur me guide,
le
Seigneur est généreux et avec son pardon je vais de l'avant, en devenant,
moi aussi, généreux avec les autres. Ainsi nous apprenons réellement l'amour
pour le prochain et la vie chrétienne, qui implique cette persévérance
d'aller de l'avant.
Quant aux grands thèmes, je dirais qu'il est important de connaître Dieu. Le
thème de « Dieu » est essentiel. Saint Paul dit dans l'Epître aux Ephésiens:
« Rappelez-vous qu'en ce temps-là vous étiez sans Christ n'ayant ni
espérance ni Dieu en ce monde. Or voici à présent que dans le Christ Jésus,
vous qui jadis étiez loin, vous êtes devenus proches »
(Ep 2, 12-13). Ainsi
la vie a un sens qui me guide également dans les difficultés. Il faut donc
revenir à Dieu Créateur, au Dieu qui est la raison créatrice, puis trouver
le Christ, qui est le Visage vivant de Dieu. Disons qu'il y a ici une
réciprocité. D'une part la rencontre avec Jésus, avec cette figure humaine,
historique, réelle, m'aide à connaître peu à peu Dieu ; et d'autre part,
connaître Dieu m'aide à comprendre la grandeur du mystère
du Christ, qui est
le Visage de Dieu. C'est uniquement si nous réussissons à comprendre que
Jésus n'est pas un grand prophète, l'une des personnalités religieuses du
monde, mais le Visage de Dieu, qu'il est Dieu, qu'alors nous avons découvert
la grandeur du Christ et nous avons trouvé qui est Dieu. Dieu n'est pas
seulement une ombre lointaine, la « Cause première », mais il a un Visage :
c'est le Visage de la miséricorde, le Visage du pardon et de l'amour, le
Visage de la rencontre avec nous. Ces deux thèmes s’interpénètrent donc et
ils doivent toujours aller ensemble, affirme le pape Benoît XVI.
Puis, naturellement, nous devons comprendre que l'Eglise est la grande
compagne du chemin sur lequel nous sommes. En elle, la Parole de Dieu
demeure vivante et le Christ n'est pas seulement une figure du passé, mais
il est présent. Ainsi, nous devons redécouvrir la vie sacramentelle, le
pardon sacramentel, l'Eucharistie, le Baptême comme nouvelle naissance.
Saint Ambroise, lors de la Nuit pascale, lors de la dernière catéchèse
mystagogique, a dit : Jusqu'à présent, nous avons parlé des choses morales,
à présent c'est le moment de parler du Mystère. Il avait offert un guide à
l'expérience morale, naturellement à la lumière de Dieu, qui s'ouvre ensuite
au Mystère. Je pense qu'aujourd'hui ces deux choses doivent aller de pair :
un chemin avec Jésus qui découvre toujours davantage la profondeur de son
Mystère. Ainsi l'on apprend à vivre de manière chrétienne, on apprend la
grandeur du pardon et la grandeur du Seigneur qui se donne à nous dans
l'Eucharistie.
Sur ce chemin, naturellement, les saints nous accompagnent. Ceux-ci, même
avec de très nombreux problèmes, ont vécu et ont été les « interprétations »
vraies et vivantes de l'Écriture Sainte. Chacun a son saint, duquel il peut
apprendre ce que signifie vivre en chrétien. Ce sont notamment les saints de
notre temps. Et puis naturellement, il y a toujours Marie, qui demeure la
Mère de la Parole. Redécouvrir Marie nous aide à aller de l'avant en
chrétiens et à connaître le Fils.
Repères des questions précédentes:
Benoît XVI rencontre le clergé de Rome, texte
italien:
Italien
Benoît XVI recommande les
exercices de
piété populaire:
(1) ►
Benoît XVI
Benoît XVI rappelle
aux jeunes
que Dieu est le Visage de la miséricorde: (2) ►
Benoît XVI
L'important
précise
Benoît XVI
est de ne pas fractionner l'Écriture Sainte: (3) ►
Benoît XVI
La première règle, précise, Benoît XVI, est
de ne pas étouffer les charismes: (4) ►Benoît
XVI
Être
pasteur, exprime
Benoît XVI,
est en soi un acte spirituel: (5) ►
Benoît XVI
Pour lire d'autres textes que le Saint-Père a
adressés aux jeunes, consultez la rubrique: ►
Les Jeunes
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.03.2007 - BENOÎT XVI - Jeunes |